Des Celtes au 1er mai
Avant d'être la fête du travail le 1er mai était la fête de la lumière Beltaine, à l'opposé de la fête des ténèbres Halloween Samain
Voici le texte que j'ai trouvé sur Internet tiré d'un article de Rodolphe Bacquet.
La victoire de la lumière sur les ténèbres
Si Halloween/Samain marque, au tournant du 31 octobre et du 1er novembre, le passage de la période « claire » de l’année à la période « sombre », l’ouverture d’un passage vers les ténèbres, Beltaine, à pile 6 mois de distance, célèbre exactement l’inverse.
Cette fête, c’est celle du retour de la lumière, du retour à l’activité, du triomphe de la vie après une longue période de sommeil et d’engourdissement :
« Beltaine marquait le début de l’été celtique. Les Celtes auraient divisé l’année en deux saisons : une saison hivernale (de Samain à Beltaine) que nous pourrions qualifier de morte au sens large du terme, de par le fait que la plupart des hommes et des bêtes demeuraient passifs, et une saison estivale (de Beltaine à Samain) que l’on pourrait dire vivante étant donné qu’elle concentrait l’activité de chacun. »
Elle donnait lieu à des rituels très précis.
Feux
Beltaine se célébrait par de grands feux, entre lesquels on faisait passer le bétail pour le purifier, le guérir et le préserver :
« Beltaine, feu de Bel, feu bénéfique, c’est-à-dire un feu que les druides faisaient par leur magie ou leurs grandes incantations ; et on amenait les troupeaux (pour les protéger) contre les épidémies chaque année à ces feux. Ils faisaient passer les troupeaux entre eux
On retrouvait cette fête et ce « feu de Bel » dans toutes les grandes cultures celtiques d’autrefois, puisque ce Bel peut être associé au Belenos des Gaulois – familier de tout lecteur d’Astérix – ou à Belisama, la Minerve des Gallo-Romains.
Comment Beltaine survit
Tout comme on trouve une correspondance entre les fêtes païennes d’Halloween et de Samain d’une part, et les fêtes chrétiennes de la Toussaint et de la commémoration des morts d’autre part, la « thématique » commune à Beltaine et Pâques est lumineuse.
Le premier mai celtique marquait enfin la sortie des étables des troupeaux enfermés durant l’hiver ; Pâques célèbre la sortie du tombeau de Christ.
Dans les deux cas, il s’agit d’une fête de renaissance, de retour à la vie, et autant Beltaine était probablement la fête la plus importante de la religion druidique, autant Pâques est la fête la plus importante du christianisme.
Les deux fêtes sont proches de deux à trois semaines, et se situent toutes deux à mi-chemin de l’équinoxe de printemps et du solstice d’été, c’est-à-dire bel et bien au moment où l’hémisphère nord passe peu à peu de l’obscurité à la lumière, du froid à la chaleur.
Pourtant, Beltaine, comme telle, n’est plus qu’anecdotiquement célébrée.
Renouer avec la lumière et la vie
Fêter Beltaine, tout comme fêter Pâques d’ailleurs, c’est donc rétablir un équilibre nécessaire.
Beltaine se célèbre le plus souvent la nuit du 30 avril au 1er mai ; probablement autrefois elle se fêtait également au moment de la pleine lune de mai.
En France, un éco-festival, « Les Feux de Beltaine », met en scène le retour triomphal de la Reine de Mai, victorieuse du Roi de l’Hiver. La prochaine édition aura lieu les 15 et 16 mai prochains .
Célébrer Beltaine consiste tout simplement à se caler sur ce rythme, à profiter de la domination du jour sur la nuit pour reprendre un maximum d’activités, et si possible en plein air, afin d’en tirer le plus de fruits au sens propre comme au figuré – de quoi faire des confitures plus tard et de beaux souvenirs, lumineux.
Si vous avez réussi à me lire jusqu'ici je vous souhaite un bon 1er mai et bon réveil lumineux